Prendre l'ascenseur

EPISODE 115 :

Vous appelez l'ascenseur et appuyez sur le chiffre 3.

La cabine est plutôt clean elle aussi. De la musique, des fausses plantes vertes. Rien à voir avec les préfabriqués et les entrepots reconvertis où vous aviez l'habitude de travailler.

Vous voilà au troisième étage. Le bureau d'Alice est juste en face, sa porte vitrée ouverte vous invite à rentrer. Le gros Alice est derrière son bureau en train de lire un dossier. Il n'a pas changé. Son visage poupin chauve et imberbe restera certainement le même jusqu'à sa mort. A côté de lui se tient un énorme augmenté en train de vous regarder. Vous vous souvenez l'avoir vu au club. Il vous fait un signe de sa tête blanche presque aveuglante. Alice se réveille.

"Ah ! Te voilà ! Entre, entre." Il est tellement content de vous voir qu'il en manque de tomber de son fauteil à force de gesticulations.

"J'ai démissionné, faites-vous, en détachant bien chaque syllabe.
-Haha, oui ! Et ça t'a pas réussi. Tu es obligé de te camer pour supprimer les erreurs de calibrations. Tu pirates des portes monnaies électroniques pour survivre. Tu as besoin de nous et ça tombe bien parce qu'on a encore besoin de toi.
-Je suis trop vieux. Vous avez besoin de quoi, d'un cobaye ?
-Oh non, t'es pas trop vieux, au contraire t'es par-fait. Des comme toi yen a plus beaucoup tu sais, donc c'est dommage que tu gâches ton talent. Si tu reviens, non seulement on te fera la maintenance régulière dont je suis sûr que tu rêves toutes les nuits, mais en plus, on pourra te donner quelques bonus. Tu as vu Max, là ?" Il désigne l'augmenté au visage cadavérique. Il porte un long manteau donc c'est un peu difficile à affirmer, mais son corps semble entièrement mécanique jusqu'en dessous du menton. Son crane blanc ressemble à une ampoule qu'on aurait vissé à la va vite sur son corps.

"Il me fait peur, dites-vous.
-Désolé.", répond-il d'une petite voix en baissant les yeux.

Alice reprend sans vous prêter attention.
"On travaille surtout avec la police ou l'armée, comme avant. Alors, qu'est ce que tu en dis ?"

Vous hésitez. C'est vrai que ces derniers mois n'ont pas été particulièrement brillants et Alice est loin de se douter à quel point. Si vous continuez seul, vous savez très bien que vous finirez dans une poubelle ou alors dispersé entre les marchés noirs de Chine et des USA.

C'est peut être l'heure de sonner la fin de la petite pause et de se remettre dans le circuit.

Accepter.
Demander des détails.
Demander du temps pour réfléchir.