La piece mesurait bien 15 metres de haut. Qui aurait imaginé une telle chose ? Qui penserait que les machines avaient un tel sens de l'architecture pour creer ces piliers si torturées, qui se croisaient sur la voute en un festival de motifs tellement complexe, se reproduisant presqu'a l'infini, qu'aucun esprit humain n'aurait put les imaginer.

"Ce sont des images fractales", vous cria quelque chose.

Et "quelque chose" est le mot juste...Une chose informe, un répugnant assemblage entre un insecte et quelques monstres cauchemardesque vous dominait, haute comme 4 hommes et surement forte comme cent. Son corps donnait l'impression d'etre en perpetuelle ébullition, des minuscules tentacules jaillissaient ca et là, se dépliant d'un coup sec, puis replongeant dans l'immensité de la creature massive, une tortue de mer à la carapace metallique et au cerveau siliconné, où était venu se coller, apparemment au hasard, quelques centaines de capteurs lumineux...

"Je sais pourquoi tu es là."

Sa voix avait quelque chose de ridicule, si fluette, fragile, presque tremblante.
Un peu comme les costauds videurs boites du nuit qui n'ont pas encore mués.

"Nous savons ce qui t'as poussé à entrer ici Luccas !"

Evidemment qu'il le savait. Et vous saviez qu'il savait que vous le saviez. Dans ce genre de situation, il faut laisser tomber les paroles, et préférer les poings. Pas comme ces méchants de cinema qui racontaient au heros leur "plan diabolique pour conquerir un monde qui leur revenait de droit".

"Je n'ai pas envie de palabrer.Tuez moi, qu'on en finisse. Mais épargnez moi le blabla de mort.

-Tu as été stupide, Luccas."

Ho, ca oui. Vous qui pensiez qu'il n'y aurait qu'un nombre minimal de gardien, qu'il suffirait de presser un insignifiant bouton pour liberer des milliers d'ames...

"Je sais. Je n'avais aucune chance.

-Tu as toute tes chances. Regarde moi, Luccas. Je ne peux pas te faire de mal. Je n'ai pas été programmé pour ca."

Etait ce possible ? Un etre aussi gigantesque ne pourait pas vous nuire ?

"D'ailleurs, la mannette pour liberer les ames est là, juste à ta droite. Tu vois, tu avais toutes tes chances. Il ne te rester plus qu'une bonne raison."

Effectivement, un levier rouge, encadré de panneaux "warning" était à quelques petit pas...

"Finalement, tu étais peut etre destiné à venir ici, Luccas...

-Pardon ?

-Une ancienne prophetie humaine parle de la venue d'un elu...pourrais tu etre celui là ?"Toutes ses tentacules vibrerent en meme temps, porté par un meme frisson..."d'excitation".
Ca semblerait on ne peut plus logique. En te contaminant, les agents ont peut etre créé ce qui sera...l'élément de leur propre destruction...
Laisse ce levier, Luccas, fit il en étendant une tentacule vers vous. Tu ne sais pas ce que tu fais. Il en va de l'avenir de l'humanité.

-En quoi cela vous concerne t il ?, parvenez vous à souffler hargneusement. Cette pieuvre géante commencait à vous taper sur les nerfs, avec ses grands airs.

-Cette matrice doit rester active. Imagine que tu actionnes ce levier, Luccas. Comment crois tu que réagirais les gens ?

-Ils seraient heureux de connaitre la vérité...

-Vraiment ?, demanda elle en se redressant. Regarde le monde reel que nos tueries ont créé. Ce n'est plus qu'un tas d'ordure. Non, je t'asssure, ils sont bien mieux inside the matrice, avec leur confort, leur nourriture...Regarde toi, tu es condamné à manger des asticots et des cafards !

-Le monde n'est pas si rose, là bas, dans la matrice...

-Non, je te l'accorde. Mais ce monde là, c'est vous qui l'avez créé. Les machines n'ont pas créés l'égoisme, l'aviditée, l'ignorance, la bétise et la haine.
Nous n'avons meme pas généré volontairement toutes ces tempetes destructrices, tous ces virus mortels...nous tentons d'offrir à nos deux peuples, humain et machine, un monde le plus parfait possible.

-C'est faux !, hurlez vous, vous nous traitez comme des esclaves, comme des source d'energie ! L'humanité est prisonniere !

-Des ESCLAVES ? Ho non, Luccas. Des source d'energie, oui. Mais regardez le monde que nous avons à vous offrir en echange d'une si petite contribution. Machine et humain ne pouvaient vivre en harmonie ensemble, désormais, l'harmonie existe, mais chacun des peuples vit de son coté.
Alors laisse ce levier, humain. Je n'ai rien contre ton espece. On pourrait meme plutot dire que j'ai énormement d'affection pour elle.

-De l'affection, ben voyons...

-Oui, j'ai été programmé comme ca. A ton avis, qui à élevé les premiers enfants entrés dans la matrice ?"

Les premiers enfants entré dans la matrice...Il vous a souvent été difficile d'imaginer les "débuts" de la matrice, et cette chose, là en face de vous, détenait tellemet de réponse. Vous décidez de repousser un peu l'utilisation du levier.

"Mais je ne suis pas là pour répondre à tes questions. Ni pour t'exterminer, comme je te l'ai deja dit. Neanmoins, d'autres robots sont en route. Alors décide toi. Ou tu actionnes ce levier, tu liberes des millions de legumes dans la nature, et tu te fais pulvériser par la garde robotisé qui ne devrait plus tarder...

-Ou bien ??

-Tu sautes dans cette trappe, et tu réfléchis à ce que je viens de te démontrer. Et puis, pourquoi pas, tu pourrais aider, toi aussi, à une meilleure entente entre les deux especes...Ce n'est pas trop tard, Luccas."

"Mais pourquoi suis je ici ? demandas tu soudain, rongé par le doute.

-On t'a envoyé ici pour que tu prennes conscience, Luccas. Conscience de l'utilitée des machines. Ravale ta haine."

Une ouverture carré se dessina sur le sol, juste en face de vous.

"Choisis, maintenant. Liberation inutile ou coopération constructive."

La décision semblait plutot simple à prendre, mais votre coté naturellement "borné" la rendait innaceptable.

"Le probleme, c'est le choix, Luccas. Comme vient de le dire quelqu'un."

"Et puis merde", faites vous, en vous engouffrant dans le trou.



Vos pensés défilaient aussi vite que les parois d'acier...Plein de regret, vous repassiez les evenements qui vous avaient conduit ici, votre sortie de la matrice en limousine, votre rencontre avec l'elu, votre premiere mission, le mal de la matrice, le combat aux cotés de votre partenaire, votre fuite, votre visite à l'oracle, votre combat contre Smith, votre éveil, puis votre infiltration...et maintenant... Fallait il accepter la situation de l'humanité ? Fallait il necessairement choisir un camp, un objectif ? Les parois du tunels defilaient, mais moins vite que vos pensées. A l'interieur, comme a l'exterieur de la matrice, des humains guerroyaient contre les machines. Mais pour quoi ? On approchait du bout du tunnel. Vous sentiez que quelque chose de révolutionnaire aller arriver...

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A suivre ?


trotter, Juillet-Aout 2003.
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Merci à tous mes lecteurs, et spécialement a ceux qui ont supporté mon "jeune" style jusqu'a la fin.
Merci à Evincar, qui fut beta-testeur et source d'enseignement :)