Vous prenez la direction de votre appartement, pressant le pas à travers les rues désertes et faiblement éclairées par le jaune fatigué des lampadaires. Au loin, des crissements de voiture dans la nuit noire. Du côté opposé, des aboiements méchants et des cris. Sur le pavé, le rythme de plus en plus vif de vos chaussures.
Vous finissez par arriver à la porte grinçante de votre immeuble. L'ascenseur répond à votre appel en une longue plainte déchirante. Dans sa cabine, les étages défilent jusqu'à l'infini. Qu'est-ce que vous foutez... C'est cette vie que vous vouliez ? C'est ça qu'imaginait vos yeux d'enfants ?
La porte s'ouvre enfin sur votre palier. Un silence de mort, que vous troublez en sortant vos clefs et ouvrant la porte.

Clac. Enfin chez vous.