"Dans un silence infini, complet, brille la lueur de l'ombre" récite machinalement le Voyageur. Vous ne savez absolument pas pendant combien de temps vous marchez à ses côtés, vous ne savez plus si vous avez quitté votre monde il y a une heure ou un an. Votre horloge interne est complètement déréglé...
"Pourquoi marchons-nous ? Il nous reste encore combien de temps avant notre objectif ?" Osez-vous finalement demander.
Le Voyageur s'arrête soudainement :
"-De temps ?... Le temps n'existe pas ici. Pour parler du temps il faut savoir ce qu'il est. Tu peux parler de distance mais pas d'une telle utopie... Le passé est une déformation de tes souvenirs, c'est pour ça que tu ne sais absolument pas le "temps" que nous mettons pour marcher. Comme si dans ton monde, tu te souvenais parfaitement de l’hôpital où tu es né et de la première vision de ta mère, mais tu ne te souviens à peine de ce qu'il s'est passé il y a une heure. Le futur, lui, fait partie du passé. Le présent construit le futur. Quant à notre objectif, tu vas bien voir... Ou plutôt, tu le vois, si tu as bien tout suivi ce que je disais.

A l'horizon, derrière une énième dune de sable, vous apercevez soudainement une gigantesque ville, centré autour d'un palais gargantuesque, richement décoré de statues, de gargouilles, de vitraux magnifiques ornées de légendes et de grands chapitres de ce qui semble être une mythologie. Évidemment, la ville a bien perdu de sa valeur et de sa beauté, à cause du noir et blanc triste et continu.
Le Voyageur semble bien décider de visiter l'endroit, vous le suivez donc.
Mais, voulez vous :