Vous continuez à délirer si bien que vous perdez conscience.
Lorsque vous vous réveillez, vous êtes toujours dans la même pièce, la petite cuisine, mais elle est vide de tout meuble sauf une table. Face à vous, un homme habillé d'une élégante chemise blanche et d'une veste d'aviateur en toile épaisse nonchalamment mise sur lui. Lorsqu'il vous voit vous réveiller ahuri, il rigole dans son épaisse moustache et pose le journal qu'il lisait alors. Il tourne sa chaise vers vous et fait un signe aux autres hommes dans la pièce, eux habillés tout en noir dans une sorte de tenue de combat paramilitaire, de sortir de la pièce. Il n'y a plus que vous et lui. Il vous regarde un instant, puis vous dit :
"Alors mon grand, ça va ? Ah, excuse moi, c'est vrai que tu ne peux pas répondre. Le truc, c'est qu'en intervenant ici, on t'as vu en train de délirer complètement devant cette femme là... Ouais, tu vois de qui je parle. Du coup, on t'as injecté ce sérum, qui t'as rendu parfaitement inerte, mais toujours conscient. Tu vas reprendre peu à peu l'usage de ton corps : déjà tu t'es réveillé, c'est bien."
Il se lève, se met face à la seule fenêtre de la minuscule cuisine et regarde, l'air distrait, au dehors :
"Quel temps de merde... Bon, dit-moi, tu peux hocher la tête, oui ou non ?"